4Tech et le SaaS Made in Morocco : Interview exclusive
Le Maroc devient un centre tech en Afrique. Par exemple, Armand Faure de 4Tech Lab parle de l’essor du SaaS et de la révolution numérique avec Leila Benali.
Introduction à 4Tech Lab
Leila Benali : Bonjour Armand, merci de nous accorder cet entretien. Pouvez-vous nous présenter 4Tech en quelques mots ?
Armand Faure : Bonjour Leila, avec plaisir ! 4Tech Lab, c’est avant tout une réponse à un défi personnel. En effet, diriger plusieurs sociétés dans la tech et le digital m’a confronté à des pics d’activité imprévisibles. Ainsi, j’avais besoin de services web flexibles, rapides et de haute qualité. Avec Ismail Rabah, un ingénieur marocain brillant, nous avons lancé 4Tech. Par ailleurs, notre but est de recruter les meilleurs talents digitaux du Maroc. On les met au service des startups et entreprises ambitieuses. En somme, notre mission est d’accompagner la transformation numérique avec des solutions comme le SaaS, en exploitant le vivier de compétences marocain.
La pertinence du SaaS au Maroc
Leila : Justement, parlons du SaaS. Pourquoi ce modèle est-il si pertinent pour le Maroc aujourd’hui ?
Armand : Le SaaS, ou logiciel en tant que service, est une révolution. Pourquoi ? Car il démocratise l’accès à la technologie. Au Maroc, par exemple, les PME représentent plus de 90 % du tissu économique. Cependant, elles n’ont pas toujours les moyens d’investir dans des infrastructures lourdes. Avec le SaaS, elles accèdent à des outils performants via internet, souvent à un coût mensuel abordable. Ainsi, c’est flexible, scalable et adapté à un marché en transition digitale.
Les enjeux du SaaS au Maroc
Leila : Quels sont les principaux enjeux auxquels le SaaS doit faire face dans le contexte marocain ?
Armand : Il y en a plusieurs, et ils sont variés. D’abord, la connectivité pose problème. Par exemple, les grandes villes comme Casablanca ou Rabat ont une bonne couverture internet. En revanche, les zones rurales restent en retard. Pour que le SaaS prospère, il faut donc un réseau solide partout.
Ensuite, il y a la confiance. Les entreprises marocaines, habituées au modèle « on-premise », hésitent à migrer vers le cloud. Elles craignent pour leurs données ou doutent de la fiabilité. Chez 4Tech, par conséquent, on travaille sur l’éducation pour lever ces freins.
Enfin, la concurrence internationale est un défi. Des géants comme Salesforce dominent le marché mondial. Pour nous, acteurs locaux, l’enjeu est d’offrir des solutions adaptées au Maroc, langue, réglementation, prix.
Le positionnement de 4Tech dans l’écosystème SaaS
Leila : Comment 4Tech se positionne-t-il dans cet écosystème SaaS marocain ?
Armand : Chez 4Tech, on ne suit pas la vague, on la façonne. Par exemple, notre force, c’est notre agilité et notre ancrage local. Ainsi, nous recrutons des ingénieurs marocains talentueux, formés à React, Node.js ou l’IA. Ces compétences nous permettent de créer des solutions SaaS sur mesure. Que ce soit pour des startups ou des entreprises établies, on s’adapte.
De plus, on accompagne des projets variés : gestion de projet, e-commerce, intégration d’API. Notre approche agile, inspirée de Scrum, garantit des livrables rapides. Et surtout, on documente notre code proprement, un détail clé pour la maintenance.
Les talents marocains au cœur de 4Tech
Leila : Vous parlez souvent du « vivier de compétences » marocain. Qu’est-ce qui rend les talents locaux si uniques ?
Armand : Le Maroc, c’est une mine d’or de talents ! Par exemple, les jeunes ingénieurs maîtrisent plusieurs langages et le cloud. De plus, ils ont une créativité et une résilience incroyables. Beaucoup ont grandi en faisant « plus avec moins ». Cela forge une mentalité d’innovation.
Avec Ismail Rabah, on canalise cette énergie. Chez 4Tech, on recrute des penseurs, pas juste des exécutants. Ainsi, ils challengent nos roadmaps et proposent des idées inédites. C’est cette audace qui nous distingue.
Les secteurs bénéficiaires du SaaS au Maroc
Leila : Quels secteurs au Maroc bénéficient le plus du SaaS aujourd’hui ?
Armand : Sans surprise, l’e-commerce est en tête. Par exemple, avec des boutiques locales, le SaaS gère stocks et paiements. Ensuite, l’éducation explose avec des outils d’apprentissage en ligne. Les EdTech marocaines ont un gros potentiel.
De plus, le tourisme adopte le SaaS pour les réservations et l’analyse de données. Enfin, les FinTech utilisent le SaaS pour les paiements ou le microcrédit. Chez 4Tech, on travaille avec ces secteurs pour répondre à leurs besoins.
Les ambitions de 4Tech d’ici 2030
Leila : Quelles sont vos ambitions pour 4Tech dans le domaine du SaaS d’ici 2030 ?
Armand : D’ici 2030, on veut faire de 4Tech un leader SaaS made in Morocco. Pas seulement au niveau national, mais aussi en Afrique. Par exemple, on vise un portefeuille de solutions exportables. On mise sur l’IA pour des produits différenciants, chatbots ou outils prédictifs.
De plus, on renforcera notre rôle de « lab » : tester, itérer, scaler. Avec Maroc Numerique 2030, on a une belle opportunité. Enfin, on investira dans la formation des talents locaux. Ils seront les architectes de cette révolution.
Conseils aux entrepreneurs marocains
Leila : Un dernier mot pour les entrepreneurs marocains qui hésitent à se lancer dans le SaaS ?
Armand : N’ayez pas peur de voir grand ! Le SaaS, c’est une chance de créer de la valeur sans gros investissements. Par exemple, commencez petit, trouvez un besoin précis, et entourez-vous de talents. Ils sont là, au Maroc, prêts à agir. Et si vous avez besoin d’aide pour structurer ou scaler, 4Tech est là. Le futur numérique marocain, c’est maintenant !
Leila : Merci Armand pour cet échange passionnant. On suivra les prochaines étapes de 4Tech !
Armand : Merci à vous, Leila. À bientôt, j’espère, avec des réussites à célébrer !